Rouler en électrique sans se ruiner : zoom sur le leasing social
Passer à la voiture électrique sans exploser son budget, c’est enfin possible. Avec le « leasing social », le gouvernement a ouvert la voie à une mobilité plus propre et surtout plus accessible.
Mais concrètement, comment ça marche ? Qui peut en profiter ? Et est-ce vraiment intéressant ? On fait le point, sans jargon ni blabla.
Une voiture électrique… à moins de 100€ par mois ? Oui, c’est possible
C’est l’une des promesses les plus marquantes du leasing social : permettre aux ménages modestes d’accéder à un véhicule électrique neuf ou récent pour un loyer mensuel inférieur à 100€, entretien compris. Un peu dans l’esprit du bonus écologique.
L’objectif est simple : remplacer les vieilles voitures thermiques polluantes par des modèles électriques plus respectueux de l’environnement, sans que cela devienne un luxe réservé à quelques privilégiés.
Le dispositif, lancé début 2024, s’inscrit dans la stratégie nationale pour verdir le parc automobile français. Face à la hausse du prix du carburant et à la pression écologique, le gouvernement mise sur la location longue durée subventionnée, avec une aide de plusieurs milliers d’euros.
Qui peut profiter du leasing social ?
Le dispositif cible avant tout les foyers modestes. Pour y avoir droit, il faut :
avoir un revenu fiscal de référence par part inférieur à 15 400€ ;
résider en France ;
et surtout, utiliser sa voiture quotidiennement pour aller travailler (ou pour des trajets essentiels si l’on vit en zone rurale).
Les professions à forte mobilité (infirmiers, aides à domicile, enseignants itinérants, etc.) figurent parmi les premiers bénéficiaires.
👉 En résumé, ce n’est pas une prime ouverte à tous : elle vise ceux pour qui la voiture est une nécessité, pas un luxe.
Comment ça marche, concrètement ?
Le leasing social repose sur un principe simple : vous louez votre voiture électrique pour 3 à 5 ans, sans apport, avec un loyer ultra réduit.
Le reste du coût est pris en charge par l’État, qui verse directement une aide au constructeur ou au loueur. Les contrats incluent souvent :
l’entretien et l’assurance de base,
un kilométrage annuel moyen (généralement autour de 10 000 à 12 000 km).
À la fin du contrat, vous pouvez soit rendre le véhicule, soit le racheter à un prix avantageux.
C’est donc une solution clé en main, pensée pour ceux qui veulent passer à l’électrique sans se soucier de la revente ou de la décote.
Les modèles concernés
Les premiers modèles proposés concernent des citadines et compactes françaises : Renault Twingo E-Tech, Peugeot e-208, Fiat 500e, ou encore Citroën ë-C3.
L’idée est de proposer des voitures électriques abordables et faciles à recharger, avec une autonomie adaptée à un usage quotidien (entre 200 et 400 km selon les modèles).
Le programme devrait s’élargir progressivement à des modèles familiaux ou utilitaires, pour répondre aux besoins de tous les profils, notamment dans les territoires ultramarins où la voiture reste indispensable.
Leasing social : une aide écolo… mais aussi économique
Si le leasing social séduit autant, c’est parce qu’il combine écologie et pouvoir d’achat.
Finies les dépenses à la pompe : une voiture électrique coûte en moyenne 3 à 4 fois moins cher à recharger qu’un plein d’essence.
Ajoutez à cela un entretien simplifié (pas d’huile, pas de boîte de vitesses, moins de pièces mécaniques), et les économies deviennent réelles sur la durée.
💡 Exemple : une Twingo E-Tech en leasing social à 89 €/mois, c’est environ 1 000€ par an de loyer, contre plus du double en essence et entretien pour un véhicule équivalent thermique.
Et bien sûr, rouler en électrique, c’est aussi contribuer à réduire les émissions de CO₂ et à améliorer la qualité de l’air, un vrai geste citoyen au quotidien.
Quelques limites à garder en tête
Tout n’est pas parfait, et il faut aussi le dire. Le leasing social rencontre un fort succès, ce qui a rapidement épuisé les stocks de véhicules disponibles.
Les délais peuvent donc être longs, surtout selon les régions.
Autre point : l’installation d’une borne de recharge peut représenter un coût supplémentaire, même si certaines aides existent là aussi (jusqu’à 75% du prix pris en charge pour un particulier).
Enfin, il faut rester attentif aux conditions du contrat : durée, kilométrage, assurance, frais en cas de résiliation anticipée…
Mais globalement, les retours des premiers bénéficiaires sont très positifs.
Et pour la suite ?
Le gouvernement prévoit d’élargir le dispositif en 2025 et 2026, pour permettre à davantage de foyers d’en bénéficier.
Des discussions sont en cours avec les constructeurs pour augmenter la production et réduire les coûts.
L’objectif affiché : 100 000 voitures électriques en leasing social d’ici 2027, et une offre pérenne, intégrée aux politiques de mobilité durable.
Et si ce modèle faisait école ? Certains imaginent déjà un leasing social pour les vélos électriques, ou pour les véhicules utilitaires des artisans.



